AUTHOR Gilles Pétel
Couloirs – Diogène en banlieue
Le manque de lumière souvent, le silence que vient seulement rompre la voix des professeurs qui perce à travers les maigres cloisons des salles de classe, tout rend ces couloirs pesants et un peu inquiétants. Une agression ou un racket pourrait s’y dérouler sans que personne ne le sache.
Formulaire – Diogène en banlieue
Dans mon lycée de Z, le cours sur la dissertation se poursuivait sans anicroche. Qu’est-ce qu’une oeuvre d’art ? Beau sujet, les questions fusaient. La classe semblait mordre à l’appât.
Lettre anonyme – Diogène en banlieue
Dans un lycée de la banlieue parisienne, une de mes collègues vint me trouver presque en pleurs, une lettre anonyme à la main. Comme tous les papiers de ce genre, cette lettre était écœurante. Elle attaquait sur plusieurs plans, privés et religieux notamment, et contenait pas mal d’obscénités.
Art – Diogène en banlieue
Dans les lycées ordinaires, ou moyens si l’on préfère, c’est-à-dire dans la plupart des lycées de France, la connaissance du monde de l’art est lacunaire.
Contact – Diogène en banlieue
Heurs et malheurs d’un prof de philo aux confins du système scolaire Gilles Pétel
Coran – Diogène en Banlieue
“Ils préfèrent cacher leur ignorance derrière le voile de la religion afin de conserver le pouvoir qu’ils exercent sur les esprits.”
Métier – Diogène en banlieue
“J’enseigne la philosophie en classe de terminale depuis un peu plus de trente ans. Le professorat est un métier que j’aime. Le contact avec les élèves me plaît, que ceux-ci soient excellents ou faibles. Les cancres eux-mêmes présentent de l’intérêt quand on veut bien les entendre.”
Affectation – Diogène en banlieue
C’était il y a trois ans. J’avais reçu mon arrêté d’affectation avec vingt jours de retard sur la rentrée des classes. Nous étions déjà le 21 septembre quand un coup de fil autoritaire et comminatoire du rectorat m’apprit que je devais sur le champ me rendre à Z, où on avait oublié de nommer un professeur de philosophie, devant quatre classes de terminale.