TAG lycée
Diogène en banlieue | Effondrement
Le lycée menaçait ruine depuis quelque temps déjà. Les peintures s’écaillaient, il n’était pas rare de voir se détacher des murs auréolés d’humidité de vastes plaques de plâtres. Les professeurs avaient multiplié en vain les rapports alarmants à l’intention du rectorat.
CE DONT ON NE PEUT PARLER…
Je cherchais un moyen de capter attention de mes élèves quand je me rappelai une phrase de Wittgenstein qui avait le don, malgré son évidence, d’intriguer les élèves. Plusieurs têtes se retournèrent en effet vers le tableau après que j’y eus inscrit la conclusion du Tractacus logico-philosophicus : « Ce dont on ne peut parler, il faut le taire. »
LE VOYAGE À LONDRES
Après un épisode pluvieux, le temps s’était remis au beau. Une douceur inattendue accompagnait la rentrée de novembre. C’est l’esprit détendu que je me dirigeais vers mon lycée, content à l’idée de retrouver mes terminales scientifiques, que j’avais pris en amitié.
Beauté
Et une œuvre d’art ? Comparez. On ne peut ni l’embrasser ni la conduire. Elle ne nous nourrit pas davantage. Elle nous plaît donc d’une manière très différente qu’une voiture ou une belle femme. C’est précisément la thèse de Kant qui affirme que le beau est ce qui nous plaît de façon désintéressée.
VOCATION
Un ministre de l’Éducation nationale parlait il y a quelque temps de vocation pour caractériser le métier de professeur. Chacun sait pourtant que la vocation n’est qu’un simple cache-misère.
L’ART ET LA QUESTION
Au lycée de Z, ce jour-là, j’espérais pouvoir conclure mon cours sur le mystère de l’art. Dans la classe, l’ambiance se tendait peu à peu. La question passionnait maintenant les élèves.
Sourate n°2, verset 80
À voix basse, de cette voix qu’ont parfois les conspirateurs, en regardant de droite et de gauche afin de s’assurer qu’aucun de ses camarades n’écoute notre conversation, elle lâche enfin le morceau. Je n’ai pas indiqué que le Coran contient déjà toutes les vérités scientifiques. Je la dévisage sans pouvoir cacher ma surprise.
LE RADEAU DE LA MÉDUSE
“Je décidai de relancer le cours de philo à partir d’un exemple. Et comme je les savais pauvres en matière de peinture ou de musique savante, je choisis L’Assommoir, certain que mes élèves connaissaient ce texte qu’on étudie si souvent au collège. J’étais très loin du compte.”