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Le destin de Niki Kosmaoğlu
Á de retour de Niki, Istanbul avait changé et sa population aussi. Son quartier de Cihangir n’était plus grec, la plupart de ses connaissances était partie. Le cordonnier, le boulanger, le boucher, les cousins, les voisins : il ne restait plus personne. Quelques musulmans du quartier étaient là et aussi quelques Arméniens et Levantins qu’elle connaissait avant son départ pour les États-Unis. C’était tout ce qu’il restait des gens du quartier. Les nouveaux habitants étaient venus des campagnes et avaient profité des spoliations et des ventes des immeubles grecs à bon marché.